Francesc Layret (1880-1920)

1999. Pròleg de Josep M. Àlvarez, 224 pp.

Francesc Layret i Foix (Barcelona, 1880-1920) a été un avocat et un grand défenseur des droits des travailleurs de la Catalogne du début du siècle. À une époque de « revendications politiques et ennuis sociaux, des nostalgies du passé national et des influences de l'Europe moderne », d'après les mots de Rovira i Virgili, un temps où, à l'État espagnol, le système politique de la Restauration était devenu un fardeau trop lourd pour les nouvelles allures de progrès qui parcouraient l'Europe, Layret s'est avéré une figure engagée avec les progrès sociaux et politiques qui devaient changer les vieilles structures opprimant les ouvriers catalans. Or, sa lutte continuelle à faveur d'une société juste autant au domaine économique qu'au politique, à faveur d'une vraie démocratie, c'est une lutte inséparable de sa défense des revendications nationales de la Catalogne. Voilà comment il s'est rendu compte très tôt de la supercherie de Lerroux. Il s'est donc adhéré au mouvement Solidaritat Catalana, conscient de ce que l'autonomie de la Catalogne n'était pas seulement un droit historique réclamé par la volonté populaire, mais aussi un moteur de régénération pour la peau de taureau espagnole trop vieillie. Ami intime de Salvador Seguí et de Lluis Compays, il a été assassiné tout comme eux par les forces réactionnaires espagnoles. La réédition du « Frances Layret » de Joaquim Ferrer- publié pour la première fois en 1971- c'est plus que la biographie d'un homme remarquable de notre histoire : c'est un parcours par la période de bouleversements qui a été le début du XXé siècle.