Els confins d'Europa. Nacionalisme, geopolítica i drets humans a la Mediterrània oriental

1997, 190 pp.

La guerre du Kosovo (surtout quand la NATO commença à bombarder Belgrade) a frappé à nouveau l’intellectualité européenne par rapport au fait de pouvoir prédire les possibles conflits de guerre, avant que le massacre s’installe honteusement en nôtres consciences de démocrates engagés. Certains « intellectuels », même que certains politiciens, ont souligné l’impossibilité de prévenir le début inévitable de la guerre à cause, entre d’autres, du manque d’information sur les territoires en conflit. Cette opinion, sans doute respectable, dénonce le manque impardonnable de rigueur intellectuelle. Par rapport au Kosovo, on pouvait déjà l’imaginer : certaines voix, en presse comme en livres, avaient déjà prévenu de l’imminent désastre qui s’approchait. La voix d’Alfons Cucó était une de ces voix. Le 1997 il a publié « Els confins d’Europa », un essai qui recueille deux rapports que Cucó, en tant qu’informateur spécial, a composé pour l’Union Européenne : le premier, « La Mediterrània oriental », a été présenté le 1995 devant l’Assemblée de l’Union Européenne Occidentale et le deuxième, « Nacionalisme i drets humans a Kosovo », le 1996 devant l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe. Dans les deux rapports la violation des droits humains aux confins sud-orientaux d’Europe était déjà dénoncée –en plus d’analyser les causes historiques des conflits nationaux et ethnico-religieux de ces territoires. Le livre, concrètement, se centre sur les cas de la Turquie, la Grèce et le Kosovo et il devient, malheureusement, un témoin de comment les voix plus illustres ne sont pas écoutées dans les moments historiques plus décisifs.