Fronteres, identitats nacionals i integració europea. Els cas de la Cerdanya

2005. Prologue de Joan J. Pujadas, 258 pp.

Le XXIe siècle se présente, à cause de la révolution des transports, les communications et divers accords et alliances internationales, comme une étape où les frontières territoriales internationales semblent plus franchissables qu’avant. Ce travail se rapproche d’une de ces frontières pour contempler comment les personnes qui résident au bord vivent un de ces accords : la construction d’un seul espace économique et politique européenne. Il s’agit d’une étude ethnographique de la région de la Cerdagne, traversée au milieu de sa vallée principale par la ligne divisoire franco-espagnole, depuis 1659. La frontière a généré historiquement des contacts et des mouvements qui l’ont traversée, au long du texte l’on découvre une réalité marquée par cette frontière. Le discours sur une Europe sans frontières et une Cerdagne de nation catalane ou, au moins, unie, s’accrochent à la compétence des intérêts, les références à la divisoire internationale (même qu’il soit pour y renier), le désir ou la nécessité de la traverser et, surtout, une expérience quotidienne marquée par des horaires, des informations, du système éducatif, des prix, des impôts, des salaires, des pensions, des services publics, de l’armée, des vies de communication et des usages linguistiques qui ont été adoptés à mesure que divers projets d’État-nation confluents au territoire de la Cerdagne s’étaient développés. Le texte montre comment, paradoxalement, le processus de construction d’une Europe sans frontières a accentué la signification de la division territoriale de la région, ce qui a mise en évidence la vigueur du modèle moderne d’État-nation pour la construction des identités nationales.