L'atzar de la lluita. El concepte d'Europa central al segle XX

2005, 272 pp.

Parmi les contenus que tout au long du XX^ème siècle ont été attribués au terme « Europe Centrale » il y a l’idée impérialiste allemande, qui culmina au Troisième Reich, et la nostalgique vision d’une Autriche antérieure à 1914, qui est née aux années les plus difficiles de l’après-guerre avec l’intention de faire fuir de la mémoire les horreurs de la Deuxième Guerre mondiale et ignorer des responsabilités historiques. Pendant la période de la guerre froide ce terme finit par acquérir la patine d’un monde perdu dans le passé parce qu’il n’était permis penser à l’Europe que divisée entre l’est et l’ouest. C’est pour cela qu’il n’est pas bizarre que « Europe Centrale » ait pu devenir une devise qui contribua d’un manière essentielle aux processus nécessaires pour supprimer le rideau de fer en 1989. Peu à peu, la barrière invisible au milieu de l’Europe disparaît, de sorte que l’utilisation du terme « Europe Centrale » est aujourd’hui exempte de toute polémique. Ce livre veut aider à effacer les vestiges de la division du continent en deux moitiés opposées, antagoniques, et il a aussi l’intention de rompre les schémas traditionnels dans lesquels on est habitué à regarder le passé récent de l’Europe, se fondant sur une réflexion multidisciplinaire qu’incluent les cadres de l’histoire, la philosophie de l’histoire et la littérature.