Història i reconstrucció nacional. La historiografia catalana a l’època de Ferran Soldevila (1894-1971)

2003, 370 pp.

Voilà une étude à double but: d’un côté, mettre en évidence la place prééminente de Ferran Soldevilla (Barcelone, 1894-1971) dans l’historiographie catalane contemporaine, et d’un autre, offrir une première vue d’ensemble de la scène historiographique catalane d’une grande partie du XX siècle. La jonction établie déjà au titre entre “histoire” et “reconstruction nationale” répond à une vraie constante de la production historiographique de Soldevila. D’ailleurs, elle est aussi une jonction clé lors de l’analyse de la trajectoire collective des historiens catalans contemporains. “Faire de Catalogne un peuple normal” était la devise de Soldevila. Cette jonction peut également s’appliquer à la plupart des historiens de son siècle, dès lors que l’histoire est devenue une discipline clé dans l’atteinte de ce but normalisateur. Si celui-ci a été le point de ressemblance, il y a eu bien d’autres différences profondes, ce qui permet de parler d’un grand nombre de courants historiographiques, semblables à celles existant dans l’Europe à l’époque. Cette pluralité est sûrement l’un des arguments plus convaincants de la complexité et le développement obtenus par cette discipline. Un autre argument est le bien-fondé de l’ouvre de Soldevila, qui fait de lui un classique essentiel de l’historiographie catalane et européenne de son temps.