Nacionalisme banal

2006, 310 pp.

Ce livre représente un défi important aux conceptions orthodoxes du nationalisme. Il se centre spécialement sur la critique au nationalisme des nations État. Entant que la théorie traditionnelle a ciblé les expressions radicales du nationalisme, l’auteur attire l’attention sur les formes quotidiennes et moins visibles, lesquelles sont profondément enracinées dans la conscience contemporaine, une forme de nationalisme, ni exotique ni lointaine des pratiques les plus habituelles, qu’il définit comme “nationalisme banal”. À la question de pourquoi les gens n’oublient pas son identité nationale, il répond que le nationalisme quotidien se trouve présent constamment dans les médias à travers des symboles et les habitudes routinières du langage. Des éléments habituels, comme le drapeau qui flotte inaperçu à l’extérieur d’un bâtiment public ou qui est omniprésent à l’école, aux bureaux, aux façades des logements, etc., conforment des rappels qui opèrent fréquemment de manière mécanique sur le subconscient individuel et collectif, au-delà du stade de la conscience délibérée. Nationalisme banal est critique avec les théories orthodoxes de la sociologie, de la politique et de la psychologie sociale qui ignorent cet aspect central de  l’identité nationale. Billig manifeste avec conviction et documentation que le nationalisme est encore une force idéologique fondamentale au monde contemporain. Le plus important c’est reconnaître ces signes du nationalisme qui nous sont si familiers et que nous négligeons si facilement. Il s’agit d’une œuvre qui embrasse beaucoup de points de vue d’étude et qui est une lecture essentielle pour découvrir le phénomène national et ses aspects les plus banals où ce phénomène se manifeste et il est utilisé, en premier lieu, par les nations état.