Entre la filosofia i la història de les idees. Una conversa amb Steven Lukes

1998. Introduction de Steven Lukes : “Le singulier et le pluriel”, 104 pp.

 Isaiah Berlin (1909 – 1997) est un des plus grands penseurs du XX^ème siècle. Sa grande œuvre, centrée sur l’histoire des idées et la philosophie politique, répond à un effort de reconstruction de la raison, à une tentative d’attraper les points faibles  du grand projet illustré à partir de l’analyse de leur critiques. Un élément central de sa pensée est la conception du libéralisme : une conception agoniste parce que contemple la tension inévitable parmi valeurs rivales. La relation conflictuelle entre l’universalisme de la raison illustrée et le pluralisme de valeurs constitue donc le noyau d’une réflexion qui prend comme des modèles basiques l’œuvre de penseurs comme Hume, Herder, Vico, De Maistre, Montesquieu, Mill, Marx ou Sorel, en plus des grands mouvements d’idées comme l’Illustration ou le Romantisme. « Entre la philosophie et l’histoire des idées » est une longue et intense interview biographique et philosophique, composée par Steven Lukes, qui reconstruit le développement intellectuel et l’expérience humaine de Berlin, auquel l’intervieweur pose aussi des questions de grande actualité. On peut y vérifier que les convictions politiques de Berlin sont les propres d’un libéral de gauche, contraire au communisme mais favorable à l’état du bien-être et a l’expérience du New Deal. En ce qui concerne à la problématique étique-politique, Berlin en considère la relation entre le libéralisme et le pluralisme et analyse, parmi d’autres questions, la théorie de la justice, la crise de la gauche ou l’effondrement du communisme.