La catalanitat obrera. La República Catalana, l'Estatut de 1932 i el Moviment Obrer

2007, 334 pp.

Ce livre fait une description minutieuse de l’histoire, la pensée et les idées des partis et syndicats ouvriers liés à la Catalogne et ses droits d’autogouvernement pendant les années de la II République. Tel le titre le remarque, on décrit la Catalanidad obrera, largement niée par une certaine historiographie, chez nous et dehors. Pourtant, ce n’est pas du tout un récit historique des premiers mois de la République en Catalogne. Pas plus une histoire des organisations ouvrières, leurs enjeux politiques, sociaux et humain, ou des conflits sociaux en Catalogne aux années trente. Cette étude est un travail systématique sur la prise de décisions d’une classe ouvrière diversifiée (parfois contradictoire) face à la République catalane, le Statut de Núria, et les réductions opérées aux Cortès républicaines sur les droits historiques de la Catalogne, le droit à l’autodétermination. Il s’agit donc d’un travail sur le concept de catalanisme chez la classe ouvrière, son évolution, quels autres classes comprenait-il ou il comprend encore. Sous la couleur du soleil rouge révolutionnaire, on perçoit la naissance du catalanisme ouvrier, la considération d’une Catalogne nation qui a le droit de choisir son avenir, le droit à son propre gouvernement, mais toujours s’intéressant aux droits du peuple ouvrier des nations ou régions intégrées en Espagne ou l’Ibérie. Voilà que Josep Termes comble donc une vie professionnelle dédiée à l’histoire sociale catalane.