Els exiliats catalans a Mèxic. Un estudi de la immigració republicana

2000. Prologue d’Avel·lí Artís-Gener, 404 pp.

Dans la préface de ce livre, Avel·lí Artís-Gener, récemment disparu, se demandait: “Combien étions-nous, ceux entassés sous le nom de “réfugiés?”. Sans doute, la question est plus profonde qu’il ne semble, car, encore aujourd’hui on ne connaît pas suffisamment les conséquences de l’exile pour les perdants de la Guerre Civile de 1936.

Ainsi donc, on manque encore d’études approfondies qui nous aident à mieux comprendre ce qui est arrivé à nos exilés, ces gens qui ont vécu l’une des plus dramatiques situations de notre histoire contemporaine. Dans ce sens là, “Els exiliats catalans a Mèxic” devient une œuvre indispensable, surtout parce que c’est justement le Mexique –“le pays le plus généreux de la planète”, selon Tísner-, l’un des endroits qui a accueilli le plus de réfugiés, grâce à la politique de solidarité menée à bien par le président Lázaro Cárdenas. L’écrivaine du livre – fille d’exilés- nous fait le rapport du chemin de l’exile pas à pas. D’abord en France (dans ces camps de concentration inhumains), et puis ver Veracruz. L’écrivaine étudie bien de question, dont le profil socioéconomique des réfugiés, les organismes officiels responsables d’eux, l’accueil reçu, les rapports avec les mexicains et avec les anciens résidants catalans et espagnols, l’intégration sociale et économique au nouveau pays, etc. D’ailleurs, il faut souligner que “Els exiliats catalans à Mèxic” prend très en compte l’expérience vécue et racontée par les exilés eux-mêmes. Souvent, l’écrivaine nous retrace des entretiens avec des réfugiés qui montrent comment l’exile s’est il vraiment vécu.