Els cofres del rei. Rendes i gestors de la batllia de Castelló (1366-1500)

2000. Prologue de Guy Bois, 198 p.

Ce livre est beaucoup plus qu'un simple inventaire des ressources patrimoniales de la monarchie: c'est un bon livre d'histoire sociale. Avec l'auteur, nous découvrons la condition des contribuables, essentiellement chrétiens, mais aussi musulmans et juifs. On suit les activités des percepteurs et des administrateurs des différents revenus ou impôts obtenus: les dîmes, la "peita", la cène, les droits de farinage...On voit les bénéfices tirés, grands ou petits, ainsi que l'osmose subtile qui liait ces hommes à l'oligarchie municipale. Ils devenaient ainsi l'une des bases du pouvoir royal. Tout y est magistralement analysé, avec un souci continuelle de précision et de rigueur qui fait honneur au savoir faire de l'école des médiévalistes valenciens. Il est aussi de grande valeur son large abord de la problématique de la dépression européenne des siècles XIV et XV. C'est alors que l'Europe s'est enfoncée dans une crise d'une gravité exceptionnelle. Les historiens, depuis quelques décennies, essayent d'en découvrir le sens et de dépasser les explications trop simples qui n'accordaient qu'aux épidémies ou aux guerres la responsabilité du désastre. Pau Viciano nous oblige à nous poser ces questions essentielles, ce qui montre combien cette œuvre a de la valeur. Elle apporte une riche collection de données à l'historien et le pousse à réfléchir. Quant au public général, on lui offre une visite passionnante à la société de l'époque, une visite d'une honnêteté intellectuelle exceptionnelle.