La repressió franquista a l’àmbit local. Manlleu (1939-1945)

2003. Prologue d'Antoni Segura i Mas, 302 pp.

En Catalogne, entre juillet 1936 et février 1939, il y a eu une répression (plus de 8000 assassinats) et une persécution religieuse (plus de 2.000 religieux assassinés, presque un tiers du total de l’état) difficile à comprendre et sans justification possible. Sans doute, ces faits on laissé une trace de rancune difficile à effacer, bien qu’elle ne justifie pas la répression franquiste postérieure (3.400 assassinats entre 1939 et 1953, toutefois que la plupart des intellectuels et des dirigeants politiques et syndicaux étaient exilés). Rien ne justifie la violence des institutions (la répression républicaine ne fut jamais institutionnelle), les milliers de morts (entre 75.000 et 100.000 dans la totalité de l’État, plus du double que ceux de la répression républicaine). Pas plus les centaines de maquis ou maquisards qui ont subi la loi de fugas (c’est-à-dire, ils ont été fusillés lors de leurs évasions), les dizaines de milliers de prisonniers, les victimes de la misère et de la peur, des maladies évitables et de la malnutrition, les générations écrasées sous une répression brutale et abrutissante. Rien ne justifie l’oubli. À ce propos, il faut dédommager la mémoire de la répression de ces années affreuses tel qu’on fait dans ce livre avec Manlleu. Les générations futures ne peuvent pas demeurer orphelines du passé ; car les peuples sans références, sans histoire, sans mémoire, sans identité, sont le plus souvent une proie facile des nouvelles vagues populistes (ou populaires?) des totalitaires de toujours, tel l’évidence de ces jours-ci de guerre, d’impotence et de douleur.