Nacionalisme

2008, 208 pp.

Le nationalisme a été un sujet d’actualité, d’une manière intermittente, pendant deux cents ans. Il a aussi été déclaré démodé avec la même fréquence. Le nationalisme a participé à des révolutions et des guerres d’indépendance. Mais le fait de pouvoir assumer l’existence et l’autonomie politique des nations comme une réalité la plupart du temps donne la mesure du véritable succès des projets nationaux. Nous, les pays occidentaux riches, au moins, nous avions l’habitude d’ignorer le nationalisme latent, à tous les niveaux, dans notre vison du monde. Nous faisons attention au nationalisme seulement quand il apparaissait sous forme de conflit entre états, uns conflits qui pouvaient modifier leurs frontières ou leurs systèmes de gouvernement. Au-dessous des luttes ouvertement nationalistes persévèrent des patrons plus profonds d’identité collective et de fierté, lesquels sont conformés par le nationalisme comme une manière de parler et de penser, de voir le monde, un monde constitué essentiellement par des nations et par leurs relations internationales. Le nationalisme est une rhétorique qui parle de choses trop différentes pour faire qu’une simple théorie puisse les expliquer –et encore moins, expliquer tous les mouvements, patrons culturels, politiques d’État ou d’autres projets conformés, en partie, par la rhétorique du nationalisme. Cela ne signifie pas que la théorie ne soit pas nécessaire ; or, plutôt, comprendre le nationalisme dans ses multiples formes exige multiples théories. Poser une question comme : pourquoi semble-t-il que les mouvements nationalistes viennent en vagues ? Requerrait une théorie différente que la question : pourquoi est-ce que la théorie nationaliste est, généralement, lié à la sexualité et au genre ? Traiter d’une manière appropriée chacune de ces questions exigerait une compréhension plus générale –théorique et historique- de la formation discursive du nationalisme, de son influence structurel et de son pouvoir émotif dans le monde moderne.