Cristofano i la pesta

2013, 136 pp.

 « Cristofano i la pesta » est le premier essai bref que Carlo M. Cipolla, se fondant sur des documents de l’époque, se dédia à expliquer comme la société prémoderne faisait face aux urgences de la santé publique. En 1630, l’Italie fut frappée par une épidémie de peste. Confiée par les troupes allemandes, la maladie s’est propagée graduellement du nord au sud de la péninsule et arriva à Prato en octobre de cette année-là. L’histoire de la petite communauté pratesienne permet à Cipolla de montrer avec toute clarté les effets catastrophiques de l’épidémie, ainsi que les difficultés avec lesquelles se rencontraient les médecins, les chirurgiens, les autorités sanitaires et, en définitive, tous ceux qui devaient faire face à la maladie, car ils étaient démunis non pas seulement des connaissances nécessaires, mais des moyens convenables et, pire encore, de la collaboration citadine. Dans cette scène, Cristofano, un honnête et travailleur serveur de la santé publique, qui lutte avec astuce et diligence contre la révolte des pratesiens et contre l’ennemi invisible qui fauchait des vies sans relâche, devient une parabole qui pourrait être appliquée à beaucoup de cas actuels.